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All in Drame
Ça commence comme une gentille fable des studios Ghibli et puis, l’air de rien, ça se rapproche d’un Takeshi Kitano pour devenir carrément subversif.
La rue est une impasse. Lutie Johnson a pour elle son physique remarquable, sa vertu, son talent de chanteuse mais elle se heurte au plafond de verre de sa couleur de peau.
Chaque fracture de l’histoire (Shoah, 9/11, la bombe atomique) a son roman totem. Pour Charlie, ce sera l’émouvant témoignage de Philippe Lançon.
L’amitié entre deux hommes en quête d’absolu linguistique. Un livre-document passionnant qui se dévore comme un polar.
La finalité d’une cause justifie-t-elle les moyens employés? Comme un sujet de philosophie au bac. Élément de réponse avec le témoignage glaçant de Boris Savinkov.
Sur le fil du rasoir, Kaoutar Harchi dénonce ces sociétés patriarcales et machistes pour lesquelles la femme est soit une mère soit une putain.
Adeline Dieudonné parvient à faire passer des émotions fortes avec des mots simples mais jamais simplistes. Tout un art. On vit dans la peau de son héroïne, sous l’emprise de ses joies et de ses terreurs.
Jérôme Ferrari explore ses thèmes de prédilection : l’inéluctable faillite de l’homme, sa fascination pour son propre déclin; la guerre, révélatrice implacable de la nature humaine. Un récit où la philosophie infuse la fiction. Une réussite.
Un roman somptueusement déprimant, empreint de naturalisme, qui s’étire en longueur.
Pendant la guerre, l’histoire de deux enfants qui deviennent, de leur propre aveu, des monstres : « nous ne voulons plus rougir ni trembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent ». Un chef d’oeuvre.
