Le grand cahier

Le grand cahier

Brut et beau. À propos de « Le grand cahier ». Le grand cahier est le premier volet de la trilogie des jumeaux d’Agotha Kristof. Pour les soustraite aux horreurs de la guerre, une mère confie ses deux garçons à leur grand-mère, une femme sale, avare et féroce face à laquelle ils n’ont d’autre choix que d’organiser leur défense et de bâtir leur propre système de valeurs. Klaus et Lucas sont livrés à eux-mêmes. Ils font l’apprentissage de la vie sans que personne ne leur parle de morale, de ce qui est juste et de ce qui ne l’est pas. Les deux enfants deviennent, de leur propre aveu, des monstres : « nous ne voulons plus rougir ni tembler, nous voulons nous habituer aux injures, aux mots qui blessent ». Cette histoire bouleversante est d’une effrayante beauré. Il est rare qu’un texte me prenne aux tripes. Il est encore plus rare que je m’en souvienne encore, des années après l’avoir lu. Voilà ce qui distingue un petit livre (voir chronique précédente) dun chef d’oeuvre : cette faculté à imprégner la mémoire de manière durable. Si vous n’avez pas lu « le grand cahier », laissez tomber vos histoires sucrées, à l’eau de rose. C’est doux, ça vous réconforte mais ça vous donne de vilaines caries, et ça ne fait pas grandir. Celles et ceux qui ont récemment adoré « la vraie vie » d’Adeline Dieudonné apprécieront.

Bilan : 🌹🌹🌹

Idiotie

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Dos au mur

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