Martin Eden

Martin Eden traînait dans ma PAL et c’est l’émission de France culture qui m’a donné envie de le lire - enfin. Martin Eden s’inspire de la vie de son auteur, aventurier et « self made man ». C’est presqu’une autobiographie. « Martin Eden » (1909) a de commun avec « Gatsby le magnifique » (1925) son thème central : l’amour, le vrai, qui se place au-dessus des religions, des lois et de cet idéal bourgeois fait de confort et de sécurité. Fitzgerald a dû s’inspirer de London et contrairement à ce dernier, il est issu d’une famille aisée. Jack London, lui, a des origines très modestes, il s’est fait sur le tas, à la force du poignet.  Il ne fait pas de compromis. Il transpire de ses lignes la foi en l’être humain, la sincérité des sentiments que les classes les plus hautes singent avec cynisme, parce que l’argent vient tout gâter. 
Martin Eden (tout comme Jack London) ne sacrifie rien à ses intimes convictions. Quand Ruth, la femme qui fut sa muse et sa pygmalionne, veut raviver la flamme qui les avait embrasés, au mépris du scandale et des conventions, il ne cède en rien, car son cœur s’est éteint, et avec lui, l’insurpassable absolu qui en rythmait les battements.

London est venu tard à la littérature, tout comme son héros, avec ignorance et curiosité, mais avec une connaissance de la vie qui ne s’acquiert pas dans une bibliothèque. Le livre de London nous pose la question suivante : que préférer ? Un autodidacte qui a pour lui l’expérience de plusieurs existences et dont la prose est impulsive, au risque d’en paraître parfois maladroite ? Ou un auteur plus académique qui n’a pas grand-chose à dire mais qui le dit si bien ? Moi, j’ai choisi.

Bilan : 🌹🌹🌹

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