Voltiges

Voltiges

Si la vie est une tour qu’on érige au fil des jours, elle risque de s’écrouler. Pour qu’elle tienne, il faut qu’elle ait de robustes fondations, qu’elle puisse vaciller de temps en temps et que la chance la préserve des catastrophes. Nous voici donc fragiles, volatiles, à la merci d’une tempête.

La famille est une structure plus résistante, faite d’un ciment que les épreuves ne peuvent anéantir. La famille Bauer en est l’édifiant exemple. Leni voltige, Eddy s’égare, Jonah amortit et Nora (la lumière) retient de toute son âme la mosaïque imparfaite de ses amours, devenant la dépositaire officielle de leur bonheur. Par quelle convention ? Pourquoi faut-il que la femme s’inflige un tel fardeau, s’interroge Valérie Tong Cuong, dans une tirade qui vaut toutes les diatribes féministes (pages 156-159) - la subtilité et la lucidité en plus.

Dans « Voltiges », j’ai retrouvé le talent et la sensibilité de l’auteure pour éclairer la complexité des liens qui unissent les générations, d’autant plus qu’elles sont désormais séparées par leur vision de l’avenir (p120). À ce titre, la métaphore de la tornade vient à propos, bousculant les certitudes et donnant à ce drame intimiste un souffle qui rend palpitante la dernière partie du livre.

J’ai aussi aimé la forme du roman choral et le parti pris du chiffre 3 qui, bien entendu, ne laisse rien au hasard car dans un roman de Valérie Tong Cuong, chaque détail compte, chaque situation dissimule une réalité diffractée.

Bilan : 🌹🌹

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Baumgartner

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