La petite lumière

La petite lumière

On ne peut s’empêcher de penser à l’œuvre de Hayao Miyazaki en lisant le roman d’Antonio Moresco. La forêt, le mystère, les enfants, l’omniprésent chassé-croisé entre la vie et la mort… Tout ce qui fait la magie (et l’écologie) des films d’animation du maître japonais est ici réuni.

Chez Moresco, la nature triomphe, elle ensevelit toutes choses ici-bas. Cette petite lumière, cette fenêtre sur le monde, c’est l’humanité qui résiste, la civilisation qui tente de se faire une place au milieu des organismes qui se démultiplient depuis la nuit des temps (p178-180). L’homme est une anomalie, un passager clandestin, une encombrante anecdote...

J’ai aimé la poésie de certains passages. L’auteur n’a pas son pareil pour évoquer la splendeur éphémère des lucioles ou le ballet faussement désordonné des hirondelles. Il s’émerveille devant l’immanence et la beauté de ce qui l’entoure.

Mais, soyons honnête, il y a des moments où j’ai douté de la puissance de ce texte. Ça m’a fait le même effet qu’en relisant « Le petit prince », « L’alchimiste » ou un conte oriental un peu désuet (toutes proportions gardées et sans échelle de valeurs entre les trois exemples) : l’impression que de grosses banalités simplement formulées sont érigées en maximes universelles.

Bilan :🌹

Le cratère

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L'échec

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