Mortepeau

Fable écologique ? Conte fantastique ? Thriller machiavélique ? Impossible de définir cet étrange roman. Son originalité était prometteuse. Il m’a déroutée par ses incohérences et ses ellipses.

Lucas et sa fratrie habitent une maison décrépie. Son père pense que sa mère est une bonne à rien et décide de la faire interner, avec l’aide de deux individus surgis de nulle part. Il met son plan à exécution mais il y laissera sa (morte) peau.

Ce livre raconte la longue agonie d’une famille. Le protagoniste, Lucas semble être seul à comprendre ce qui se trame, parce qu’il fréquente la mort et la pourriture chez les insectes qu’il chérit. Sa meilleure amie est une araignée, Mademoiselle Nancy, je vous ai tout dit.

Qu’on m’explique pourquoi le vieux a introduit ces deux loups-là dans la bergerie, pourquoi eux ? Pourquoi une femme aussi éduquée (p102) accepte de vivre au milieu de ces rustres sans se rebeller ? Pourquoi les visiteurs n’interviennent pas, ou si peu ? Pourquoi Lucas a-t-il autant d’attirance pour les larves, scorpions et autres bestioles ? D’ordinaire, je suis sensible à la symbolique et à la métaphore mais là, je sèche, comme une vieille sauterelle au soleil.

La fin, macabre, baroque, onirique à souhait, est une ode à la nature qui reprend ses droits. Ça ne suffit pas à sauver ce lointain cousin des histoires extraordinaires d’Edgard Alan Poe.

Bilan : 🔪

Feu

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La fille qu'on appelle

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