Un hiver de glace

Un hiver de glace

Un roman féministe ou du moins qui montre que, souvent, les femmes ont plus de couilles que les hommes. D’abord parce qu’elle supporte mieux la douleur - l’enfantement les amenant au paroxysme de la souffrance. Ensuite parce qu’elles ont un instinct de survie hautement développé qui les pousse à tout risquer quand elles ou leurs progénitures sont en danger. Ree élève seule son frère et sa sœur. Sa mère est devenue zinzin et son père est en cavale après avoir fait un écart qui n’a pas trop plu aux gens du pays. Parlons-en de ce pays. La neige est omniprésente, dans les paysages, dans les narines des membres des clans qui s’affrontent pour le contrôle de la cocaïne. Une sorte de Colombie hivernale où on tape d’abord et on discute après, où les règlements de compte sont fréquents, où les familles s’entre-déchirent depuis des générations, à en empoisonner le système. Je n’ai pas été spécialement impressionnée par la rudesse des héros. Il faut dire qu’après avoir lu « My absolute darling », on est moins surpris par des gamines qui manient la gâchette. Ce que j’ai aimé, en revanche, ce sont les descriptions physiques et psychologiques (souvent entremêlées) des personnages (ex : p34, 39, 63, 84). Elles m’ont rappelé celles d’un Raymond Carver. L’intrigue est originale et le final, inattendu. « Un hiver de glace » est une sorte de western moderne dont la protagoniste a fait ses classes chez Thelma & Louise ou, dans une version plus sulfureuse, Bound. Bref, une histoire de nana à qui on ne la fait pas.

Les désorientés

Les désorientés

Chiens Féraux

Chiens Féraux