Watergang

Watergang

Le cadre est original, un polder, une parcelle de terre trop proche de la mer pour s’y rêver naufragé volontaire. Un entre-deux, une hésitation, une indécision que partagent les protagonistes de ce roman, embourbés dans leurs quotidiens limitrophes.

L’originalité de ce roman tient à sa forme chorale, une histoire un peu confuse, vue non seulement des personnages mais aussi des paysages. La lande, la ville, le quartier et le canal donnent leur avis, jugent l’errance des habitants qui les ont colonisés.

Pour évoquer ces terres en pointillés, l’auteur emploie des phrases courtes et nerveuses. Il y a du génie dans les tournures (« Dieu est comme mon père, il m’aime mais de loin ») et de la poésie dans le récit (pages 29, 165).

Il y a aussi chez l’auteur la volonté de mettre en abyme (p151), de faire de la mer du Nord le miroir de ces existences bancales, au point d’epmbrouiller le lecteur, de l’égarer sur une péninsule qu’annonce un glorieux promontoire et qu’achèvent des sables mouvants.

La force des personnages est inégale. Paul, le héros, surnage au milieu de ces rôles secondaires dont l’intérêt n’est pas flagrant.

Un premier roman prometteur dans le style et l’intention : surprendre avec l’essentiel. Mais le sentiment d’être passée à côté du nouveau « Trainspotting » ne m’as jamais quitté.

Bilan :🌹🔪

Les plaines

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Corps et âme

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