Éclaircie

Éclaircie

Une histoire de belles âmes délaissées, que leurs solitudes vont rapprocher, contre toute attente. C’est le miracle d’une nature hostile : elle oblige les hommes à s’entendre pour survivre.

Nous sommes en Écosse, sur une île peuplée de quelques animaux et du colosse Ivar qui s’accommode d’une existence austère et frugale. La mer, ennemie quand elle se déchaîne, amie quand elle le nourrit, vomit sur le rivage un étranger, John Ferguson. Outre la parole de Dieu, le pasteur est porteur d’un funeste message : Ivar doit quitter ses terres, car les moutons y seront d’un plus grand profit que sa grande carcasse. Le propriétaire en a décidé ainsi.

Mais Ferguson trébuche et s’amoche. Il doit son salut à l’hospitalité de l’ermite qu’il est venu déloger. Au fil des jours, ils s’observent, ils s’apprivoisent, ils s’apprécient. Leur amitié nouvelle naît de l’apprentissage d’une langue que Ferguson s’évertue à comprendre (très belles pages 110-113), saisi d’une curiosité nouvelle, oublieux de son devoir.

Un roman qui se lit comme on médite, pour y trouver le calme, y reprendre son souffle. La rudesse des éléments est magnifiquement décrite. L’indicible lien tissé par les protagonistes est évoqué subtilement par le minimalisme de la narration.

Un roman sans prétention qu’il faut lire au coin du feu, avec un verre de whisky, si possible le rarissime Highland Park.

Appréciation : 🌹

L'amour moderne

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