Et vous, comment vivrez-vous ?

Et vous, comment vivrez-vous ?

Si la question de départ est pertinente (« Et vous, comment vivrez-vous ?), la réponse est plus attendue (contribuer au bonheur de son prochain) et le développement digne d’un gakkō de Mātin (traduction libre de « Martine à l’école »).

Cela m’inspire deux réflexions. La première c’est ma difficulté à apprécier la littérature japonaise à sa juste valeur. J’ai souvent l’impression d’une écriture dépouillée à l’excès, contemplative, d’une posture arrogante et réservée. Un peu comme une invitée qui ne dit pas un mot du dîner, qui se laisse observer, que l’on croit sage et réfléchie mais quand elle ouvre la bouche au dessert, elle déçoit. Le vide.

La deuxième réflexion, c’est la limite de la politique éditoriale de Piquier qui, ayant pour vocation d’éditer tout ce qui est extrême-oriental, sort une bouse une fois sur deux.

Bref… Ce roman manque de cascades, pas de cascades de jardins zen, d’action, de retournements de situations. Quitte à prendre des leçons asiatiques, autant que ce soit des Coréens dont la perversité m’intrigue (voir les films comme Parasites, Mademoiselle, Old boy, La servante, L’île…)

Le jeune héros du livre, un certain Coper (son surnom - apocope de Copernic), sort des évidences pendant 232 pages et son oncle les commente à renforts de poncifs collants sur la vie et la nécessité d’en faire l’expérience par soi-même (merci tonton !)

On atteint des sommets quand le tonton explique la grandeur de Napoléon à son neveu. Ça nous réserve une dizaine de pages sur le vainqueur de Wagram. Un peu comme si un lecteur japonais lisait une traduction d’un roman français et devait se coltiner le récit de la prise de pouvoir de Tokugawa Leyasu. Pénible.

Bilan :🔪

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