Misericordia

Misericordia

Il y a des fois, ça ne veut pas.

J’ai eu beau tout essayer, la tisane à la Ginja, le verre de porto, la compil de Fado en boucle, l’album de photos de mon voyage dans l’Algarve, rien à faire, je ne suis jamais parvenue à m’immerger dans cette histoire.

Sur le papier pourtant, le thème est intéressant. Une petite vieille raconte un an d’EPHAD par le détail : ses camarades d’infortune qui devisent sur l’existence, la vie parallèle des aide soignants, les visites impromptues, les relations difficiles avec sa fille et surtout, ces poignants dialogues avec la nuit (ex : p95, 183) que le personnage principal, Dona Alberti, défie pour survivre.

Cette maison de retraite ironiquement nommée Hôtel Paradis est un théâtre. Les chapitres s’égrènent comme des scènes, portés par des pensionnaires au caractère bien trempé. Mais ça n’a pas fonctionné pour moi.

C’est d’autant plus frustrant qu’il y a des passages très émouvants : les vieillardes qui renoncent à se faire photographier par crainte d’immortaliser leur décadence, ces ambulances qui emportent cette camarade qu’on croyait éternel, le délicat moment de la douche, le dialogue avec cet arabe aussi gentil qu’il est différent…

Je suis curieuse. L’avez-vous lu ? Et si oui, quel a été votre ressenti ?

À n’en pas douter, je ferai l’effort de lire un autre roman de Lídia Jorge.

Bilan :🌹

Alain Pacadis Plan B

Alain Pacadis Plan B

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