Pharmakon

Pharmakon

J’ai choisi ce livre à sa couverture et à son titre. Je ne pouvais donc pas me douter qu’il faisait la part belle à un tireur d’élite bourré d’excitants. Vous l’avez compris, c’est un livre shooté à la testostérone, pour les gens qui aiment les films de guerre comme « Du sang et des larmes », « Jarhead » ou « American sniper ».

Notre tireur a une spécificité : il fait l’objet d’une expérimentation médicale. En accord avec la société privée qui l’emploie, il ingurgite un cocktail chimique qui lui permet de tenir des jours entiers sans dormir. Pratique quand on doit planquer des heures entières la bande d’insurgés qui menace la raffinerie voisine.

Lui et son groupe évolue dans des montagnes hostiles, dans une sorte de monde parallèle : « On se sent plus libres qu’on ne l’a jamais été (…) et en même temps on sent bien que tout ça n’est pas vraiment normal. On est comme des détenus à qui on aurait accordé une permission de groupe, ou comme une bande gosses lâchés dans la nature sans la permission des parents ».

Au début, le remède à Morphée fait merveille et puis, au fil des jours, la machine biologique s’enraye, avant l’inéluctable.
Pour parler du quotidien d’un soldat en terre ennemie, rien n’égale le « Yellow birds » du vétéran et écrivain américain Kevin Powers, mais ce « Pharmakon » ne démérite pas. Le style est vif et le propos, juste et lucide.

Bilan : 🌹

La côte sauvage

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Le couloir rouge

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