Mon manifeste “Confessions d’une chroniqueuse littéraire” est disponible sur Amazon.fr :
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Je suis ressortie de cette lecture un peu sonnée, comme si on m’avait révélé un secret que j’aurais préféré ignorer. Mais maintenant, je mange en connaissance de cause animale.
Un vieillard qui disparaît, c’est une bibliothèque qui brûle. Une bibliothèque qui disparaît, c’est la conscience d’un quartier qui s’évanouit à jamais.
Le sujet de la fille sensuelle avec un léger grain qui fout le bordel dans un petit pays n’est pas nouvelle mais avec Suiza, Bénédicte Belpois le traite admirablement.
Pour qui se sent loin de la culture arabe, ce livre est l’occasion de s’en rapprocher avec douceur. Pour qui la connaît un peu, ce roman n’apprendra rien et laissera un goût d’inachevé.
Une fresque époustouflante écrite dans une langue remarquable.
Un roman construit comme un conte, intemporel et cruel. Il réveille avec douceur nos cauchemars d’enfants.
Le dé contre le déterminisme. Le manifeste de ceux qui se voient multiples et refusent qu’on leur confisque leur destin.
Mère, père... et terre! Et si le fait d’appartenir à un terroir et d’y grandir nous marquait à jamais ? Comme un gène supplémentaire.
Femme d’affaires efficace, épouse modèle, mère de famille méritante, Claude met un jour le clignotant au hasard, et prend un chemin audacieux. Un écart de conduite ? Pour Claude, c’est le début d’une renaissance.
Même avec la meilleure volonté du monde et malgré mon goût immodéré pour les écritures soignées, j’ai eu du mal à me passionner pour cette pauvre tortue décalcifiée.
Un récit mystique, métaphysique, poétique, un flot de mots furieux, tantôt bercé par la grâce, tantôt soulevé par l’injustice du monde qui, à l’image d’une machine rouillée, s’enraye trop souvent.
C’est le roman le plus beau, le plus fort qu’on ait jamais écrit sur la guerre civile libanaise. Son alter ego cinématographique est “Valse avec Bachir”.
Un roman entre la dystopie inaboutie et le thriller futuriste hésitant, avec tant de répétitions, au point d’imaginer que l’auteur croit le lecteur idiot.
Ces immigrés chinois, on vit leurs calvaires, leurs disputes, leurs doutes, leurs bonheurs éphémères, leur difficile ascension de l’échelle sociale qui résume, à elle seule, une certaine idée de l’Amérique. Brillant !
Quand un diplômé en littérature, enrôlé dans l’armée américaine, part au combat et décide de raconter son expérience, il écrit un des romans les plus forts qu’on ait jamais lus sur la guerre.
Cette étincelle, je l’ai attendue, mais elle n’est jamais venue. Une banale histoire d’amourette de vacance.
Ça commence comme une gentille fable des studios Ghibli et puis, l’air de rien, ça se rapproche d’un Takeshi Kitano pour devenir carrément subversif.
Un plaidoyer émouvant pour ces enfants soldats qui furent les témoins et les acteurs de combats qu’ils n’auraient jamais dû connaître.
Désormais, Houellebecq ne construit plus une oeuvre mais une franchise usant toujours des mêmes ressorts : picole, misogynie, homophobie, provocation gratuite, people et placement de marque.
