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D’une grande maestria.

Tous les personnages ont une raison de mettre la main sur la partition présumée de Domenico Scarlatti. Un peu comme si tous les suspects avaient une raison d’avoir commis le crime.

Il y a Giancarlo Albizon, le luthier criblé de dettes certain que la vente du précieux document pourra le tirer d’affaire. 

Son ami Grégoire Coblence, le restaurateur d’objets anciens, en quête de rédemption.

Manig Terzian, la virtuose du clavecin qui a consacré sa vie à compiler et à interpréter les sonates du maître italien.

Rodolphe Luzin-Farge, le musicologue ambitieux auquel l’étude exclusive de la partition donnerait un avantage décisif sur son concurrent, un autre biographe du compositeur.

Joris De Jonghe, le collectionneur sans vergogne prêt à payer cher ses limiers pour en savoir davantage.

Et enfin, celui ou celle qui a tout manigancé depuis le début et dont on ne sait rien, mais dont on lit les pensées, au fil du récit, comme une ombre au tableau.

Mené sur un tempo allegro, ce roman choral est non seulement passionnant (on en apprend beaucoup sur la musique et son milieu), il a la facture d’un grand roman policier dans lequel la scène de crime la plus éprouvante, a pour victime un violon.

J’ai aimé le fait que tous les protagonistes aient perdu un être cher. Retrouver cette partition de Scarlatti, c’est leur manière de ressusciter leur amour disparu.

Fin, documenté, rythmé, bien construit, ce roman mérite d’être lu.

Bilan :🌹🌹🌹

Une chambre au soleil

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