Propriété privée

Propriété privée

Sans intérêt ! Présenté comme une irrésistible satire de la vie des bobos en résidence écologique, ce livre n’est rien de plus que le récit poussif d’une embrouille entre voisins. Ennuyeux, prétentieux, je m’interroge sur les critères qui ont valu à ce « roman » d’être publié. Quelles réflexions suscite-t-il ? Quelles émotions déclenche-t-il ? Quelle opinion défend-t-il ? Aucune. Le néant. La promiscuité pavillonnaire pouvait être le prétexte à une comédie cruelle, à la limite de l’étude anthropologique. Raté. D’autres écrivains plus inspirés s’en chargeront. Et s’il fallait se passionner pour la déprime du citadin emporté par la fièvre verte, autant lire « Sous le compost » de Nicolas Maleski qui, à défaut d’être transcendant, était original dans son usage de la langue. D’ailleurs, l’auteure tournant en rond, s’essaye au polar dans les cinquante dernières pages et on se dit que, ça y est, ça va enfin décoller cette histoire, que toutes ces élucubrations de couples adultérins, de mères de familles névrosées, de pères qui virent leur cuti, avaient pour but de brouiller les pistes et de nous emporter dans une intrigue plus subtile. Même pas ! Un crime qui n’en est pas un. Un mobile qui n’en est pas un. Un suspect qui n’en est plus un. Comme disait ma grand-mère, tout ça finit en eau de boudin. Pour vous donner une idée du niveau, l’auteure décrète que son héroïne, dans son jardin, cultive des soucis (les plantes). S’en suivront des métaphores télescopées, des allusions poisseuses et des bons mots réchauffés. Je referme ce bouquin avec le sentiment d’avoir été trompée sur la marchandise et de ne pas être compatible avec Les Éditions de Minuit qui se complaisent à faire des montagnes avec des petits riens.

Bilan : 🔪🔪

Par les routes

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Les simples

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