L'ombre d'un grand oiseau

L'ombre d'un grand oiseau

Ça parle de piaf. Pas de la chanteuse, hélas. De volatiles. Dans tous les sens, à toutes les sauces. Ou presque. L’auteure ne les mange pas, « poulet rôti » n’est jamais mentionné. Elle préfère leur réparer la patte - ah, la petite fauconne... Et ça fait un bon tiers du bouquin.

Une volière de mots. Une cage à souvenirs. Une longue digression ornithologique. Une vision d’enfant à travers le plumage d’un pigeon. Un inventaire dans un pré vert. Des prises de bec.

L’auteure s’est dit (probablement durant le confinement) : et si je racontais ma vie avec pour fil rouge mon amour des oiseaux ? Elle n’en démord pas : il y a une bête en moi (grosse métaphore) et c’est pour cette raison que les bêtes m’attirent. Un mauvais livre part souvent d’une mauvaise idée, qu’un auteur trouve géniale et que son éditeur n’ose pas remettre en cause.

Pour qui aime les bestioles, apprendre des trucs incroyables sur les drosophiles ou les roubignoles du chien (pathétiques pages 114-116), ça peut fonctionner. Pour qui aime la littérature, ce sera plus compliqué.

Le style. Comment dire ? Un mot. Deux mots. Suspendus. Sans verbe souvent. Comme une phrase en kit. À poil. Exaspérant, hein ? Bah voilà, vous l’avez le style…

Ma phrase préférée ? « Une punaise marbrée erre lentement sur la vitre du Velux ». Je vous laisse avec ça.

Bilan : 🔪🔪

Une odeur de sainteté

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Le chien des étoiles

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