La folie océan

Je ne déteste pas les romans qui mêlent fiction et vulgarisation scientifique. On y fait d’intéressantes découvertes et si l’histoire est bien ficelée on a la satisfaction, rare de nos jours, d’apprendre tout en se divertissant.

Et de fait, j’en sais désormais davantage sur l’extinction des espèces, les colonies d’oiseaux marins, les pratiques de la pêche industrielle (p78, 204) et les arcanes d’une politique de la mer soumise à des courants contraires, entre nécessités économiques et urgences écologiques (p229). Mais la principale leçon que j’en retiens, c’est que l’océan est un continent immense et méconnu, qu’il mériterait une identité morale et légale (suggestion du regretté Michel Serres dans son « Contrat Naturel ») et, pourquoi pas, sa place à l’ONU.

Vincent Message a l’intelligence de ne pas tomber dans un manichéisme attendu : les méchants marchands contre les gentils protecteurs de la nature. Tout n’est pas si simple au large de la Bretagne.

Les personnages principaux m’ont convaincue. Quentin le plongeur poète et bipolaire dont la trajectoire finit presqu’en queue de poisson (d’un rien). Maya, la charmante chercheuse, dont le cœur balance un peu trop à mon goût.

Les amoureux de Thalassa et de la Calypso du Commandant Cousteau y trouveront leur compte.

Une lecture agréable malgré quelques digressions didactiques.

Appréciation :🌹