Les ombres opposées

Les ombres opposées

Le siècle des lumières. Qui dit lumière, dit zone d’ombre, un espace occupé par de glorieux inconnus venus se repaître d’une époque propice à toutes les expérimentations mais aussi, à toutes les supercheries.

Sur les rives de Pont-de-Veyle, deux esprits singuliers ont vu le jour. Le premier, Antoine de Ferriol, a su profiter de sa noblesse et, tel un Barry Lyndon de pacotille, a vécu planqué dans les boudoirs et les salons, ne suscitant l’indulgence que par ses vers impertinents et l’amitié dont Voltaire l’a gratifié. Le second, Jean-Louis Carra, se jette à corps perdu dans cette révolution qui donne sa chance aux aventuriers et aux éloquents, décidé à faire graver son nom au panthéon de la République.

Deux trajectoires, deux malentendus sortis des bas-côtés de l’histoire qui ne figurent jamais dans les livres et restent, à mon humble avis, les plus grands témoins du siècle, parce que profondément humains. La postérité n’a d’yeux que pour les héros.

Nicolas Cavaillès use d’une langue classique, soignée sans être apprêtée, parfaitement adaptée à la période racontée. Je lui laisse le dernier mot : « L’un ne se mêla de rien, l’autre refit le monde, mais à chacun d’eux, au châtelain comme au roturier, le destin put maintes fois fournir l’inspiration, la matière et l’illustration d’un même constat, conscient ou non, tissé d’aigreur ou de détresse : on en vient toujours à servir l’adverse ».

Bilan :🌹🌹

Les ombres blanches

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